La présence missionnaire chez les Acadiens du Golf au lendemain de la Déportation, 1760-1830 

Nicolas Landry

English Abstract: Although traditional Acadian historiography put emphasis on the contribution of missionaries to help Acadians establish themselves around the Gulf of St. Lawrence after the Expulsion (1755-1763), most recent publications demonstrate that Acadians tended to resist some high expectations from the Church hierarchy and its representatives, the missionaries. This short text is points to some examples of those Acadian parishioners trying to oppose the authority of those demanding missionaries.

This post is part of a collaborative project on the Gulf of St. Lawrence. For an overview of the project, “Ecologies, Knowledge, and Power in the Gulf of St. Lawrence Region, c.1500-present” see this overview at NiCHE. For a list of other posts at Acadiensis, Borealia, or NiCHE related to this project, see https://atlanticdigitalscholarship.ca/ongoing-projects/the-gulf-project/.

Introduction

Ce texte s’inscrit dans le projet Ecologies, Knowledge, and Power Projections in the Gulf of St. Lawrence Region, c. 1500-present, sous la direction de la professeur Elizabeth Mancke du Département d’Histoire de la University of New Brunswick. Parmi les lignes directrices de cette démarche, mentionnons l’analyse des relations entre les communautés côtières autour du Golf Saint-Laurent. Pour notre part, notre recherche porte sur la période d’établissement acadien dans cette région au lendemain de la Déportation. Toutefois, cette série de textes courts désire informer le lecteur sur un certain nombre d’aspects venant compléter notre recherche soit les relations que les Acadiens entretiennent alors avec une triangulation des forces externes à leur groupe soit l’Église, les marchands anglo-normands et les gouvernements coloniaux. Entre autres, lorsque vient le temps de servir dans les forces de milice. Ce premier billet se penche ainsi sur les effectifs missionnaires œuvrant auprès des communautés acadiennes du Golf durant la période à l’étude.

Durant la Déportation, l’Acadien Louis Robichaud s’installe à Salem au Massachussetts. Cela a de particulier qu’il détient alors l’autorité de célébrer des mariages chez les Acadiens de Boston et des environs. Ses tâches incluent également de « réunir les fidèles le dimanche en assemblées de prières » et « recueillir les offrandes » qu’il doit ensuite acheminer au Père Pierre Maillard à Halifax[1]. Peu après, en vertu de l’Acte de Québec du 22 juin 1774, l’administration britannique entérine formellement une politique de tolérance existant déjà en Nouvelle-Écosse depuis 1710 : le libre exercice du culte et l’accès à des prêtres catholiques pour les Acadiens et les Micmacs. Cette stratégie avantage les intérêts britanniques, qui y ajoutent la nomination de délégués acadiens pour maintenir l’ordre et faciliter la communication avec la population[2]. Il y a toutefois des indices confirmant que les laïcs acadiens adoptent souvent des prises de position fermes à l’égard du clergé, surtout pour les maintenir à l’écart des affaires « temporelles, à moins d’être sollicités »[3]. Par exemple, à maintes reprises des paroissiens rechignent lorsque vient le temps de payer la dîme.

De maigres effectifs desservant un vaste territoire

De 1768 à 1785 environ, la majorité des missionnaires œuvrant aux Maritimes demeurent avant tout itinérants et parcourent d’énormes distances dans l’espoir de rencontrer tous leurs paroissiens au moins une ou deux fois par année[4]. Quelques-uns sont bien connus de l’historiographie dont Charles-François Bailly de Messein, basé à Halifax entre 1768 et 1772, Jean-Baptiste de La Brosse en 1772-73, Joseph-Mathurin Bourg œuvrant à partir de Tracadièche de 1773 à 1795 ou encore Jean-François Le Roux, qui réside aux îles de la Madelaine en 1774 et à Memramcook en 1781. Par la suite, soit entre 1785 et 1801, des prêtres deviennent résidents à Caraquet, Saint-Basile, Arichat, Pointe-de-l’Église, Rustico, Chéticamp et Memramcook[5].

Un événement géopolitique européen majeur permet finalement aux Acadiens d’avoir accès à un plus grand nombre de prêtres à compter de la fin du XVIIIe siècle soit la Révolution française. Un bon nombre de ces prêtres ne reconnaissant pas la nouvelle république, choisissent de quitter la France pour le Canada. Selon Léon Thériault, ceux que l’on nomme les prêtres réfractaires seraient au moins 18 et auraient servi un peu partout aux Maritimes entre 1791 et 1819[6]. Au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, l’on dénombre sept missionnaires itinérants jusqu’à l’arrivée de l’abbé Jean-Mandé Sigogne en 1799. Entre autres, Bailly et Bourg entre 1768 et 1786.

Des relations tendues entre missionnaires et Acadiens du Golf

L’évêque Joseph-Octave Plessis a effectué trois visites épiscopales aux Maritimes au début du 19e siècle. BANQ via DCB/DBC.

Dans un article des années 1970 ayant fait école dans l’historiographie de l’œuvre missionnaire en Acadie, Léon Thériault présente les résultats de son dépouillement de la correspondance entre les missionnaires et l’évêché de Québec entre 1763 et 1835. Il en découle un traitement alors original d’une foule de sujets peu abordés dans l’historiographie acadienne traditionnelle de l’époque. L’on pense ici aux mauvaises récoltes, aux incendies, épidémies, naufrages, divertissements, pratiques religieuses, perception de la dîme[7], construction d’églises, etc.[8]. L’on y retrouve parfois des opinions tranchantes envers le comportement des paroissiens, des Micmacs, des marchands anglo-normands ou britanniques. Les missionnaires nommés par Québec tentent entre autres d’imposer une pratique uniforme et d’implanter un contrôle religieux jugé trop rigide par plusieurs Acadiens des communautés côtières du Golf. Ces communautés partagent d’ailleurs une certaine résistance en dénonçant le zèle jugé excessif de certains missionnaires. Mentionnons entre autres les tensions entourant les questions contestées que sont la vente des bancs d’église, la construction et l’emplacement de bâtiments à vocation religieuse et de cimentières, la résistance aux corvées et à la fourniture de matériaux. Tout cela provoque des tensions avec les marguillers de fabriques.

De 1766 à 1818, il apparaît ainsi que la perception en provenance de Québec des pratiques religieuses acadiennes s’avère comme n’étant guère flatteuse. D’abord, en 1766 dans une lettre pastorale de Mgr Jean-Olivier Briand alors évêque de Québec, ce dernier blâme les Acadiens pour leur propre déportation[9]. En 1791, un autre évêque, cette fois Mgr Jean-François Hubert, fait peu de cas des Acadiens en demandant des prêtres anglophones pour les Maritimes. Et ce, sous prétexte que tous les Acadiens s’accommoderaient d’unilingues anglophones[10]. Encore en 1801, l’évêque J.-O. Plessis réitère les propos de Briand en blâmant lui-aussi les Acadiens pour la Déportation[11]. Lors de son troisième voyage épiscopal en Acadie à l’été 1815, Plessis célèbre une messe dans une « misérable » chapelle à Sydney au Cap-Breton. Il mentionne entre autres que l’« habitant le plus aisé du lieu » est François Lejeune, mais en déplorant « l’ignorance religieuse des Acadiens »[12].

Ces visites épiscopales autour du Golf ont laissé des journaux de voyage établissant des comparaisons des degrés de pratiques religieuses entres certaines communautés acadiennes. Par exemple, Plessis prétend que « la foi chrétienne » des Acadiens du haut de Caraquet est plus ardente que celle des « Canadiens-Normands » du bas de la paroisse. Il en attribue la cause au fait que ces derniers entretiennent des liens avec les gens de Paspébiac, sur le versant nord de la Baie des Chaleurs. Il leur reproche entre autres leurs « mœurs douteux et leur goût du luxe »[13]. Ces derniers seraient devenus métissés en se joignant à des « sauvagesses » et il en était de même pour les « Canadiens-Normands » du bas de Caraquet. Il présume, non sans raison, que les Acadiens du haut de la paroisse tentent d’éviter le métissage[14]. Encore en 1875, Pascal Poirier, l’un des ténors de l’historiographie acadienne de l’époque, écrit que les Acadiens refusent de « s’allier à une famille qui a une portion de sang sauvage ». Ce qui, à leurs yeux, constituerait une « ignominie »[15]. Plessis pense toutefois que la « chrétienté » de Caraquet s’avère inférieure à celle des habitants des îles de la Madelaine.

Ces iliens, quoique manifestant un attachement indiscutable à la religion catholique, vouent d’abord leur fidélité aux chefs de famille et aux anciens. Les paroissiens ne sont donc pas toujours empressés de se soumettre aux « préceptes de la foi »[16]. Il s’y manifeste des désaccords avec les missionnaires assez semblables aux autres communautés acadiennes du Golf; « mariages mixtes, accès des protestants aux chapelles et cimetières, travail le dimanche, consommation d’alcool, libertinage ou encore difficulté à percevoir la dîme »[17]. À noter qu’aux îles, la dîme est mesurée en quintaux (50,8 kg) de morue. Tout comme le faisait Louis Robichaud à Salem durant la Déportation, quelques hommes plus âgés assument un leadership spirituel en l’absence des missionnaires en « réunissant les fidèles pour des messes blanches » auprès d’une simple croix de chemin comme à Bassin[18].

D’autres mésententes à l’égard de certains missionnaires surgissent un peu partout aux Maritimes. Un bon exemple est celui de Joseph Gueguin en 1799-1800 qui représente les habitants de Richibouctou, refusant de payer la dîme. Il est alors accusé par l’abbé Joyer de détenir des « livres incendiaires » et de mal conseiller les Acadiens. Ce serait à la suite de cela que Richibouctou obtient un missionnaire résident en 1800[19]. Toujours au sud-est du Nouveau-Brunswick, cette fois en 1801, le prêtre Antoine Bernard arrive à Minoudie quoiqu’il semble être basé à Richibouctou. Dans sa correspondance, il privilégie sensiblement les mêmes termes que ceux employés envers les paroissiens de Caraquet et l’heure est au blâme et à la dénonciation. En parlant de « désordres », il semble désigner de jeunes adultes et adolescents n’ayant pas encore fait leur première communion, qui ignorent les dates des fêtes (religieuses), les dimanches et qui passent trop de temps dans les « bals ou aux cabarets ». Il mentionne également que certains garçons et filles couchent ensemble dans « les granges » sans s’inquiéter des parents, et le fait que des cousins et cousines contractent des unions devant un « pasteur protestant »[20]. Il estime que ce genre de déviance aux règles de l’Église, vise à cacher une parenté trop proche. Cette problématique des « degrés de consanguinité », exige l’accord de dispenses accordées par l’évêque sur recommandation des missionnaires[21].

Le séjour du missionnaire François Ciquart à compter de 1803, provoque là-aussi quelques controverses. Installé à Memramcook, il dessert Minoudie et se dit très déçu de l’état du presbytère et de la chapelle. Cette dernière date de 1768 et sert aussi lors des passages de Mathurin Bourg entre 1773 et 1781 et de François-Thomas Le Roux à titre de curé-missionnaire à Memramcook. Ce dernier provoque d’ailleurs des remous lorsqu’il exige des preuves du décès du premier mari de Marie Girouard en France.  Cette dernière désire alors convoler en justes noces avec Charles Forest. Ce dernier dépose une plainte auprès du maître du domaine W.F. DesBarres et des autorités gouvernementales et religieuses d’Halifax. Quoique ce mariage ait finalement lieu, il n’en est pas de même de celui entre Casimir Melanson et Anne Surette. Cette union est annulée du fait qu’une « conception prénuptiale » a été dénoncée[22].

Un cas relativement semblable est soulevé à Miquelon en 1775, résultant lui-aussi de l’insistance d’un missionnaire. Ce dernier exige alors un document notarié attestant que Jeanne Michell Perryguy a bien reçu la permission de se marier de son père Michel, habitant de la région de l’évêché de Bayonne. Par suite de la réception de ce document, le missionnaire accepte finalement qu’elle épouse un jeune homme dont elle ne spécifie pas le nom[23]. Cette prudence de la part du prêtre récalcitrant n’est guère surprenante, si l’on prend en compte le contexte historique de l’arrivée des Acadiens dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Effectivement, les unions contractées en captivité durant la Déportation entraînent des répercussions à leur arrivé dans l’archipel. Les missionnaires sur place doivent alors entériner ces unions ayant eu lieu dans les colonies anglo-américaines. Plusieurs exemples peuvent être citées mais limitons-nous à celui de Joseph Sire et Josèphe Hébert, dont l’union est confirmée le 16 octobre 1763. Ils avaient préalablement été détenus en Angleterre, où ils firent promesse de mariage en l’absence d’un prêtre le 22 février 1762.  L’union se déroule alors avec le consentement des parents et en présence de témoins, en autant que les conjoints promettent de se présenter « en face de l’Église » aussitôt que « faire se pourrait »[24]. Toujours dans l’archipel, lorsque des Acadiennes de Miquelon tels Josette Roy, Louise Cormier, Esther Poirier, Marie Sire ou encore Madeleine Hébert souhaitent épouser des militaires de la garnison, ces derniers doivent préalablement obtenir la permission de leur capitaine d’infanterie et du commandant dans la colonie.

Au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse en 1787, le dominicain Ledru est accusé de semer la discorde parmi les Acadiens et ces derniers tentent de s’en débarrasser[25]. Les paroissiens lui reprochent de disparaître une fois la dîme payée et refusent de parcourir 45km pour aller le rencontrer à Digby. Il semble que les Acadiens estiment qu’il y avait déjà eu « trop de ces missionnaires itinérants », parfois même « frauduleux, malhonnête » et incapables de parler la « langue du peuple ». C’est du moins ce qui apparaît dans une pétition envoyée au lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse en 1796[26]. L’abbé Jean-Mandé Sigogne, lui, semble plutôt apprécié des autorités néo-écossaises puisqu’en 1803 le lieutenant-gouverneur l’exhorte de faire prêter serment d’allégeance aux Acadiens. Il s’acquitte de cette tâche de manière fort convenable et en 1827, Sigogne fait jouer ses relations amicales avec le député Thomas Chandler Haliburton. Il lui demande d’appuyer une pétition réclamant l’abolition du serment du test, demande acceptée par le gouvernement en février 1827[27].

Conclusion

Près de 70 ans après la nomination de Louis Robichaud par l’abbé Pierre Maillard pour le représenter auprès des Acadiens de la région de Boston, encore en 1830 l’ensemble des communautés acadiennes du Golfe souffre toujours d’une rareté de prêtres résidents. L’évêque se voit encore forcé de déléguer certains pouvoirs à des notables acadiens, dont celui de célébrer des messes blanches. Cela implique la lecture de l’épitre et de l’évangile dans l’église, mais sans revêtir « l’habit de cœur » et à partir de la « nef »[28] avec les autres paroissiens. L’on pouvait aussi sonner la cloche en certaines occasions. Rappelons qu’en 1815, J.-O. Plessis admet que la présence d’un prêtre résident permettait d’éviter bien des problèmes dans les relations avec les paroissiens[29].

Ce bref survol des tensions entre missionnaires et paroissiens acadiens entre 1760 et 1830, démontre que sans une présence régulière d’un prêtre dans chaque paroisse, il s’avérait fort difficile de se familiariser avec les réalités acadiennes en contexte post-Déportation. Les propos tranchant des évêques quant à la part de responsabilité acadienne dans la décision britannique de les déporter et leur peu de connaissances du dogme, trahi une profonde méconnaissance de l’Évêché de Québec et sa volonté de ne pas froisser les susceptibilités de l’administration britannique sur cette épineuse question.

 

Nicolas Landry est professeur retraité, l’université de Moncton, campus de Shippagan. Les recherches actuelles du professeur Landry portent sur l’histoire du Nord-est du Nouveau-Brunswick à l’époque du Régime français soit les 17e et 18e siècles.


 

[1] Lettre du vicaire Pierre Maillard (Halifax) à Louis Robichaud, 17-9-1761. Dans Placide Gaudet, « Généalogie des familles acadiennes avec documents ». Rapport des archives canadiennes pour 1905, Vol. II (Ottawa, 1909), p. 84, 88.

[2] Jeffers Lennox, North of America, Loyalists, Indigenous Nations, and the Borders of the Long American Revolution (New Haven and London, Yale University Press, 2022), p. 10-11.

[3] Un bel exemple de ce type de situation survient à Néguac en 1804, lorsque le missionnaire René Joyer se fait dire de se mêler de ses affaires. L’événement survient lorsqu’il s’interpose dans un conflit entre Acadiens au sujet de la propriété d’un pré. Évêché de Bathurst. Collection manuscrite. René Joyer à Otho Robichaud, Néguac, 10-7-1804. Dans Cédric Haines, « L’établissement acadien au Nord-Est du Nouveau-Brunswick, 1755-1826 », Revue d’Histoire de la Société Historique Nicolas Denys, vol. 9, no 2 (mai-août 1981), Partie II, p. 20.

[4] Le 21 juin 1772 à Nepisiguit, le missionnaire Charles-François Bailly de Messein baptise 15 enfants lui ayant été apportés par des parents de l’île Saint-Jean (IPÉ). Georges Arsenault et Earl Lockerby, « Les Acadiens à l’Île-du-Prince-Édouard et aux Îles Saint-Pierre-et-Miquelon dans les années 1760 », Cahiers de la Société Historique Acadienne, vol. 47, no 3 (septembre 2016), p. 120.

[5] L. Thériault, « L’acadianisation des structures ecclésiastiques aux Maritimes, 1758-1953 », dans Jean Daigle (ed.), L’Acadie des Maritimes. Études thématiques des débuts à nos jours (Moncton, Centre d’études acadienne, Université de Moncton, 1993), p.431-466.

[6] Léon Thériault, « Les prêtres réfractaires français en Acadie : un épisode de la Révolution française », Cahiers de la Société Historique Acadienne, vol. 21, no 2-3 (avril-septembre 1990) : 89-122.

[7] En 1796 par exemple, J.-B. Marie Castanet se plaint à l’évêque que les habitants de Richibouctou lui manquent de respect lorsqu’il réclame le dixième de leurs récoltes de patates. AAQ, 311 N.-B. VI-6. Desjardins et Castanet a l’évêque de Québec, 22 août 1796.

[8] Léon Thériault, « Les missionnaires et les paroissiens dans le nord-est du Nouveau-Brunswick 1766-1830 », Revue de l’Université de Moncton, vol. 9, nos 1-2 (octobre 1976). Voir aussi Éloi De Grâce, « Les missionnaires et la dîme chez les Acadiens du Nouveau-Brunswick », CSHA, Vol. IV (avril-juin 1973) : 357.

[9] Léon Thériault, « L’acadianisation des structures ecclésiastiques aux Maritimes, 1758-1953 » dans Jean Daigle (ed.) L’Acadie des Maritimes, op.cit., p. 435.

[10] Pourtant, encore en 1830, le père Julien Courteau écrit de Chéticamp à l’évêque Mgr Panet qu’au moins 160 familles de sa mission « n’entendent pas l’anglais ». Joseph W. Gignac, « Julien Courteau, missionnaire en Acadie, 1826-1869 », Recherches historiques, vol. 28, (1922), p. 279. Cité dans Gérald C.  Boudreau, « Doléances et indolence cléricales envers un peuple délaissé », CSHA, vol. 23, nos 3-4 (1992) : 117-134.

[11] Léon Thériault, « L’acadianisation des structures ecclésiastiques aux Maritimes, 1758-1953 » op.cit., p. 433-436. Les Acadiens reçoivent toutefois de bonnes nouvelles entre 1783 et 1791, alors que la Nouvelle-Écosse permet l’exercice public de la religion catholique et que le Nouveau-Brunswick reconnait aux prêtres le droit de célébrer des mariages entre catholiques.

[12] Robert Pichette, « Présence française à Sydney, Nouvelle-Écosse », CSHA, vol. 23, no 2 (avril-juin 1992) : 67-68.

[13] Léon Thériault, « L’acadianisation des structures ecclésiastiques aux Maritimes, 1758-1953 », op.cit., p. 127.

[14] Cédric Haines, « L’établissement acadien au Nord-Est du Nouveau-Brunswick, 1755-1826 », Partie II : op.cit., p. 22-23.

[15] Pascal Poirier, « Origine des Acadiens », Revue canadienne, XII, 1875 : 462.

[16] J.-C. Fortin et P. Larocque, Histoire des Îles de la Madeleine (Institut québécois de la recherche et de la culture, Québec, Presses de l’Université Laval, 2003), p. 90.

[17] Selon Neil Boucher, il existerait une « corrélation religieuse » entre les Acadiens de la baie Sainte-Marie et des loyalistes de Weymouth dans cette région du sud-ouest de la Nouvelle-Ecosse. Comme aux îles, les Acadiens semblent disposés à partager des lieux de cultes et les cimetières. Neil Boucher, « Les Acadiens du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse, 1760-1850 », CSHA, vol. 21, no 4 (1990), p. 83-84.

[18] J.-C. Fortin et P. Larocque, op.cit., p. 87-88.

[19] Régis Brun, « Les élites acadiennes et leur perception des événements en France », CSHA, vol. 21, nos 2-3 (avril-septembre1990), p. 128-29.

[20] Ronnie-Gilles LeBlanc, « Menoudie, 1766-1805, quarante années de vie acadienne en Nouvelle-Écosse », CSHA, vol. 23, nos 3-4 (juillet-décembre 1992) : p. 175-179.

[21] Cédric Haines, op.cit., p. 20.

[22] Ronnie-Gilles LeBlanc, « Menoudie, 1766-1805, quarante années de vie acadienne en Nouvelle-Écosse », op.cit., p. 179.

[23] Presbytère de Miquelon, 19 avril 1775. Vice-préfet apostolique de Miquelon. Bibliothèque et Archives Canada (BAC)-MG1-G1, bobine F598, vol. 43.

[24] Nicolas Landry, « Événements démographiques à l’île Miquelon, 1763-1791 », CSHA, vol. 49, no 4 (décembre 2018) : 173-175.

[25] Gérald C. Boudreau, « Doléances et indolence cléricales envers un peuple délaissé », CSHA, vol. 23, nos 3-4, 1992 : 120-122.

[26] Gérald C. Boudreau, « Doléances et indolence cléricales envers un peuple délaissé », op.cit., p. 129.

[27] Ibid., p. 132.

[28] L’on parle ici de la section située entre le portail et le chœur dans le sens longitudinal, où se tiennent les fidèles.

[29] Joseph Octave Plessis, « Journal de Deux Voyages », dans Haines, op.cit., p. 22.

 

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